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Atelier de lancement du projet culturel de collecte de mémoires à la cité Gaston Roulaud


Dans le parc, au cœur de la cité, nous organisons un atelier de lancement pour présenter le projet mais surtout pour rencontrer les habitants, faire connaissance et écouter les souvenirs de chacun et les histoires du quartier. Des plans géants du quartier en guise de nappes sont installés sur des tables d’échanges et des photos d’archives sont accrochées sur un fil entre deux arbres. Les passants s’arrêtent, découvrant leur cité, sa construction, autrefois.

« C’est ici ? »

« Mais c’est pas du tout pareil ! »


Des habitants s’assoient et évoquent avec nous le parc, centre de la cité, les bâtiments d’aujourd’hui, en les comparant aux photos d’archive, lors de leur construction.


« Ah c’est la maison orange. Ah oui ça se voit là, on descend avec un petit pont, et ça c’est pour faire descendre les voitures. »


« Moi je suis arrivée en 88. Y’a 30 ans maintenant, 88. C’était pas pareil. Y’avait une butte là déjà. Pour les jeux (…) Ils l’ont enlevé il y a une dizaine d’années. C’était pas mal ! Y’avait plus d’arbres. »


Les témoignages de chaque personne sont écoutés, des cercles se forment pour discuter, pour évoquer ensemble ce que, Gaston Roulaud pour les uns, Salengro pour les autres, était avant, et maintenant.




« Moi je croyais que ça faisait longtemps, longtemps, longtemps que la cité avait été construite. Pour moi, avant ça existait pas tout ça. C’est quand je suis née, c’était des gens qui l’avaient construite je croyais ! »

« Tout ce qui était ancien était intéressant hein ! »

« Les petits bâtiments derrière, là. C’était des cheminots qu’il y avait avant. »


Des personnes s’arrêtent et parlent avec nous de leur vie ici, de leur métier, de ce qu’ils aiment, de ce qu’ils font dans le quartier.


« J’aime bien faire des tours de vélos. Ou j’aime bien rester un peu dans le parc avec la balançoire. »

« C’était ça le parc ? »


Un groupe de filles en vacances s’approchent et viennent discuter avec nous des photos. Elles dessineront sur une table, leurs bâtiments mais aussi des paysages.


« C’est nous qui allons raconter l’histoire ? Moi je vais chercher une histoire ! »

« On peut faire ensemble ? »

« Ça veut dire que le parc, avant, il était dans la crèche ? »

« Ça veut dire on n’était pas né quand y’avait tout ça ? »


Cet atelier a été également l’occasion d’enregistrer de nombreux témoignages, qui viendront nourrir le projet, et de prendre contact avec plusieurs habitants pour qu’ils nous racontent prochainement leur histoire.

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